Demande.

Je suis stressé,anxieux et angoissé, je me demandais si je devais le bien le faire, ne pas le faire... Chrono n'arrêtait pas de m'embêter depuis ce matin, il me lança des ''Alooors ? '' avec pleins de sous-entendue et des ''C'est le jour-J ! '' tout en rigolant. Je me mis dans mes vêtements normaux, je sors par la porte, Chrono sur mon épaule, je me dirige vers la chambre de Moon Draft, oui... je vais lui faire ma demande, non pas ma demande en mariage idiots ! Juste ma demande pour le ball de début d'année, le proviseur est dingue ! Normalement il est à la fin le ball. Bref ! Toujours est il que je sors par la porte et que je me dirige actuellement0 vers la chambre de Moon Draft. Je suis devant, je n'ose pas toquer, je laisse donc un mot sous la porte de ma part, que j'ai pris soin d'écrire au dernier moment, sinon Chrono allait le remplacer par quelque chose de SUPER gênant. En rentrant dans ma chambre, je suis devenu rouge comme une tomate.

''A ! C'est fait ! '' Me lança Chrono.

''Wow ça va ! ''

''Arrête je te paris qu'elle est exactement dans le même état que toi cette Moon... Mais peut être pas pour le même homme... '' Je lui lança un polochon à la face et il rigola.

Il était plutôt tôt, en tout cas pour moi. J'émergeais d'un sommeil mouvementé en entendant des pas devant ma porte. Je baîllais à m'en décrocher la mâchoire, et passait une main engourdie dans mes cheveux en bataille. J'attrapais mes lunettes, les mettais. Je sortis doucement un pied de sous ma couette et frisonnant quand il toucha le parquet glacial. Je m'inspectais quelque minutes dans la glace : j'avais de grandes cernes sous les yeux, je portais mon pyjama habituel : un pentalon en coton à carreaux vers et rouge (du genre les motifs des kilt écossais, un peu la honte...) et un tee-shirt trop long pour moi, qui m'arrivais au dessus des genoux avec le slogan "INSOUCIANCE" sur un fond gris. Mes cheveux étaient coiffés n'importe comment et mon teint était encore plus pâle que d'habitude. Je m'étirais longuement, quand un j'entendis un bruissement. Quelqu'un glissait une envellope sous la porte. Je me frotte les yeux, pensant être encore endormie, et en plein rêve. Mais l'image reste telle quelle. Et puis de toute façon, dans les rêves tu ne pense jamais que ce que tu vis peut-être un rêve. J'avance pied nu, et j'attrape le bout de papier. Je lis ce qu'il y a écrit, mais mal réveillée j'ai du mal à comprend le sens de ces mots mit bout à bout.
Soudain le mot "bal" me tombe sous le nez, et mon cerveau commence enfin à refonctionner. Lentement, mais il fonctionne. Je regarde la signature en bas de la lettre : Naï Gearing.
J'ai du mal encore à comprendre, en fait, c'est plutôt comme si j'étais bourrée, alors que je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool.
Sans réfléchir, parce qu'il est tôt, que je suis mal réveillée, que je ne capte rien à la situation, je décide d'aller voir Naï pour lui demander si c'est bien lui qui m'a écrit ça. (oui, encore une décision foireuse...). Je sors de ma chambre (pieds nus, avec mon pantalon à motifs de kilt écossais, et mon tee'shirt "INSOUCIANCE") et marche vers la chmabre de Naï. J'ai vraiment l'impression d'être saoule, parce que mes idées s'enchaînent tellement mal qu'arrivée devant la chambre de Naï je ne sais même plus pourquoi je suis là.
C'est en voyant le papier dans ma main que je me rappelle. Je frappe. Il ouvre.

- << Salut, c'est ... enfin le papier c'est ... (c'est là que je réalise que : 1- je suis en pyjama devant la porte de la chambre d'un garçon, 2- c'est juste idiot de m'être pointée pour lui demander si c'était lui ou pas qui avait écrit la lettre, et de 3- j'ai l'air d'un yéti croisé avec une marmotte qui vient de sortir de l'hibernation.) ... ... ... euh... en fait ... tu sais quoi ? Euh ... en fait, non rien ... >>

Je m'empresse de partir espérant tout de même au fond de moi qu'il vienne me rattraper et me parler.

Quelqu'un frappe à ma porte, j'ouvre et tout en espérant que ne ça soit pas la personne à laquelle je pense, zut, c'est la personne à laquelle je pense... Moon Draft me demande à la porte.... Je suis rouge comme une tomate, je n'ose pas demander pourquoi elle était la... Il est vrai que moi aussi, je ne trouverai pas les mots...

- << Salut, c'est ... enfin le papier c'est ...Je sais parfaitement ce que c'est et toi aussi sûrement juste que tu veux être vraiment sûre de ce que c'est ? .. ... ... euh... en fait ... tu sais quoi ? Euh ... en fait, non rien ... >>

Elle partit rapidement, je resta trois secondes inactif, un ouragan venait de passer et j'ai été sonné, par son arrivé et son départ. Elle marchait lentement, elle était sûrement autant sonnée que moi. Je la rattrape.

''Euh... En fait... Je... ''

Je ne trouvais pas les mots, j'avais un grand mal comme si j'allais sortir une GRANDE absurdité, j'avais peur, peur qu'elle parte, peur qu'elle parte sans rien dire, peur qu'elle ne me parle plus et peur qu'elle me rejette, je n'osais pas ! Encore une fois, ce phénomène se passa ! Quelqu'un contrôlait mes mains, j'avais peur que c'était moi, c'était moi.... Je la plaqua contre moi dix secondes et je finis par lui planter un grand baiser sur la joue, je retourna ensuite dans ma chambre, et plaqua ma tête sous l'oreiller, je suis fou... je suis fou... Demain elle va se pointer devant ma chambre en me disant que c'était quoi que j'avais fait hier soir ? Je resterai en silence et elle tournera le dos pour plus jamais se retourner, j'étais ébranlé...

J'étais planté au milieu de couleur, en pantalon de pyjama à motif de kilt écossais, j'était ridicule, j'étais mal réveillée et je me frottais la joue où ce garçon avait posé un baiser. Je ne pouvais pas retourner dans ma chambre sans dire à se garçon que je voulais bien aller au bal avec lui, ce n'était pas possible ! Autrement il en inviterais une autre, après tout, je n'étais pas si exceptionnelle ! Je me retournais, lentement, faisant attention à chaque pas que je faisais. Finalement être en pyjama dans le couloir n'était pas si gênant, il fallait s'habituer, en fait ...
Je regardais mes pieds marcher sur le parquet froid et avancer jusqu'à la chambre de Naï. Je ne frappais pas, je parlais juste devant la porte :

- S'il te plaît, ouvre-moi c'est Moon...

S'il te plaît, ouvre-moi, s'il te plaît regarde-moi, s'il te plaît parle-moi, s'il te plaît aime-moi ! Voilà les mots qui raisonnaient dans ma tête comme des fantômes errant dans l'oscurité.
Il ne m'ouvrit pas avant un bon moment, mais ... après quelque minute d'attente la porte en bois pivota me laissant voir ce grand garçon dont j'étais tombé amoureuse...

- Naï, je ... (je pris une graaaaande inspiration) je veux aller au bal avec toi.

Sur ce, je pris sa main et posais ma tête contre son torse (oui, ma tête arrivait à cette hauteur) et j'attendais de savoir ce que je devais faire. J'étais heureuse en fait... mais j'avais peur qu'il me réponde "Non, mais tu sais en fait, je vais plutôt aller au bal avec une fille qui ne porte pas un pantalon avec des motif de kilt écossais...")